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| Un petit essai de biographie | |
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Aubaine Historien
Nombre de messages : 204 Age : 31 Localisation : Devant une immeeeeeense marmite qui sent très bon. Date d'inscription : 13/11/2008
| Sujet: Un petit essai de biographie Jeu 27 Nov 2008 - 3:38 | |
| Le jours se lève sur la cité des anges. Poème est déjà debout, nourrissant ses dindes de poissons fraîchement péché. Elle a l'habitude de se lever très tôt, peu avant le soleil. A cette heure, tout est calme et on peut pêcher tranquille. Puis elle retourne à Bonta nourrir ses bêtes, devant la taverne Tabasse. Un peu plus tard, elle va refaire ses réserves d'herbes médicinales, mais pas ce matin... Ce matin, la jeune guérisseuse est interrompu dans son doux quotidien par une ombre... On ne la voit pas mais elle vient, tout semble s'assombrir autour d'elle comme si elle traînait la nuit sur ses pas. Les dragodindes s'enfuit vers l'écurie, effrayés. Elle sent le démon à plein nez et pourtant, aucun miliciens ne fait mine de s'approcher. Ils fuient même vers la milice, faisant tout pour ne pas se faire remarquer. Poème regarde l'ombre, incapable de bouger. L'ombre s'arrête à quelques mètres d'elle, l'entourant de la nuit la plus sombre. Puis, tout à coup, un bébé pleur dans la nuit. La jeune éniripsette relève la tête, inquiète du sort du petit plus que du sien tout à coup. L'ombre pousse un soupire. Brusquement, elle a l'air plus humaine bien que toujours invisible. Puis sa voix retenti, douce et grave, la voix d'une mère, malgré tout :
- Elle est malade, le froid sans doute.
Marque une pause devant les yeux écarquillés de la jeune femme. Le vent souffle, entraînant les graviers blanc de Bonta dans sa course.
- Occupe toi d'elle, je n'ai ni le temps ni la possibilité de m'en charger.
Un enfant apparaît, tenu par des mains invisibles. Il est enrouillé dans une cape noire. Ses yeux sont brillant, ses joues, rouges de froid, et ses courts cheveux noires volent dans les courants d'airs. Il semble à peine âgé d'une lune ou deux et ses vêtements sont loin de le protéger correctement du froid ambiant. Le bébé se remet à pleurer. Poème tend les bras pour prendre l'enfant et le réchauffer, ne pensant maintenant qu'au petit. Une fois l'enfant récupéré, elle l'emmitoufle dans son écharpe, bien plus chaude que la cape noire dont le nourrisson était entouré, et l'abrite sous sa propre cape afin de lui communiquer la chaleur de son corps. Elle sourit, regardant l'enfant avec amour. Puis s'adresse à l'ombre qui attend.
- Ce n'est rien, juste un petit coup de froid dont elle se remettra bien vite. C'est votre fille ?
Un nouveau soupire sort de la nuit, à peine distinguable du vent, froid. Après une pause, l'ombre répond :
- C'est ma fille mais elle n'aurai pas dû naître. Si tu ne veux pas t'en charger, donne la à son père.
Sa voix résonne, tourbillonnant dans l'air. Elle ajoute plus bas.
- C'est un iop nommé Feudoine. Mais il ne se souvient pas de moi. J'y ai veillé...
Le silence s'installe. Seul le bruit du vent et les choques des graviers perturbent le calme des lieux. Tous les animaux ont disparues à part les dragodindes qui tremblent dans l'étable, n'osant pas emmètre le moindre bruit. Un brin de paille vient se coincer dans les cheveux de Poème mais elle ne pense même pas à l'en retirer. Elle s'agenouille sur le sol et sort sa trousse de guérisseuse. Elle écrase des plantes dans un petit bol. L'arôme de la préparation se mêle au vent. Puis, très délicatement, elle fait avaler le remède au nouveau né en murmurant :
-Tien, mange petite fille, ça te fera du bien. Voilà.
Sa voix est légère et mélodieuse, contrastant étrangement avec l'atmosphère glacée qui l'entoure. Après avoir fait avaler autant que possible la mixture à l'enfant, elle relève la tête, souriante et s'adresse à la nuit :
- Comment elle s'appelle ?
Un murmure lui répond, bien plus loin qu'elle ne l'aurait cru. Un murmure plein de douceur, voir d'amour. Un murmure retenu, emprunt de regrets.
- Poésie...
Le ciel s'éclairci. La vie reprend ses droits dans la citée angélique. Les dragodindes pointent leur nez craintivement en dehors de l'étable. Les miliciens reviennent, armes en main, n'ayant même pas eu le cran d'appeler du secoure, mais gardant un port fière comme si c'est eux qui venaient de chasser l'ennemie. Poème est toujours à genoux, l'enfant serré contre elle. Elle regarde dans la direction où l'ombre s'en est allée d'un air rêveur.
"Cette voix... Comme si elle ne souhaitait pas me la laisser. Pourquoi est elle parti dans ce cas ? Une femme bien étrange..."
Un gazouillis de l'enfant ramène l'attention de Poème vers la petite et un sourire fleurit sur son visage.
"Elle est adorable."
Son visage rond. Ses yeux verts, pétillants d'espièglerie malgré son jeune âge. Ses joues rouges contrastant avec son teint très pâle. Ses courts cheveux noires semblant animés par un vent pourtant absent. Ses toute petites mains qui tentaient d'attraper tout ce qui passait à sa porté. Elle avait l'air d'être fille du vent bien plus que de l'ombre de sa mère. Poème l'avait aimé tout de suite, l'aima depuis ce moment comme sa propre fille.
La jeune femme pose un regard attendrie sur Poésie et lui murmure :
- On va retrouver ton père, c'est normal qu'il te connaisse. Mais c'est moi qui m'occupera de toi, personne d'autre, ma jolie.
Elle écarte doucement les cheveux du visage de l'enfant, souriant toujours. Puis elle se lève et se dirige vers la taverne pour coucher la petite fille au chaud et trouver du lait, oubliant complètement ses bêtes qui, de toute manière, étaient trop effrayées pour manger.
Le temps passa et Poésie grandit. Elle fit la connaissance de son père qui l'accepta avec une gentillesse et un amour simple d'homme naturellement généreux. La petite fille devint une adolescente rebelle et moqueuse, mais gardant un esprit naïf et généreux derrière ses grands airs. Poème était fière d'elle. Fière qu'elle devienne débrouillarde et indépendante. Et jolie aussi, très jolie même. Ses yeux verts avaient gardaient le même éclat. La jeune fille embrassa la cause des démons. Après tout, son père y était, sa mère aussi, pour le peu qu'elle en savait et elle n'était pas sramette pour rien ! Elle se fit espionne après avoir obéit docilement aux ordres du grand chef de la milice qu'elle admirait tant. Elle appris à maîtriser la science de l'invisibilité, que se soit en se battant ou en courant à travers les forêts et les plaines. L'esprit vif, elle était appréciée de la plus part des gens, qu'ils soient anges ou démons, ou encore non alignés. Ses remarques blessantes étaient compensées par une grande gentillesse dont elle se gardait bien de se vanter et une naïveté à toute épreuve qui lui valu bien des ennuis par la suite. Poème se retrouva seule à la citée blanche, sa jeune protégée refusant d'y mettre les pieds. Sa vie reprit son cours habituelle bien qu'elle resta très proche de Poésie et continua à veiller sur elle avec beaucoup d'attention.
Poème était dans la forêt cette fois. Elle cueillait des herbes pour renouveler son stock quand un vent froid bien connu la fit frissonner.
La jeune femme regarde autour d'elle et voit le nuit qui commence à l'entourer. Elle sourit à l'ombre et se met à lui parler d'une voix joyeuse et légère.
- Je savais que vous reviendriez. Poésie n'est pas avec moi aujourd'hui, elle a beaucoup grandit et revendique son indépendance maintenant. Enfin, elle ne doit pas être dur à trouver pour vois je suppose.
La voix douce et grave lui répond :
- Je sais très bien qu'elle n'est pas là, sinon je ne serais pas venu.
Elle marque une pause et murmure :
- Ce n'est pas pour ça que je viens te voir. Puisque tu aimes tant les enfants, occupe toi aussi de ma deuxième fille.
L'ombre s'éclipse brusquement, comme dans un mouvement de colère, ou une peur de changer d'avis, plutôt. Le vent ébouriffe une dernière fois les cheveux de Poème. Elle regarde devant elle, surprise et brusquement toute pâle. Entourée dans la même cape noire que le première enfant, une petite fille tremblote devant elle. Ses yeux sont semblables à ceux de Poésie mais emprunt de tristesse et de douleur. Elle semble encore si jeune... Elle n'a gère du voir passer plus de six ou sept Nowel et elle semble pourtant si sérieuse, déjà. Sa voix s'élève dans le vent, fragile et fluette, comme la flamme d'une bougie sur le point de s'éteindre :
- Maman !
Les larmes aux yeux, l'enfant regarde autour d'elle, perdue, seule. Elle serre un petit oiseau jaune dans ses bras et lui murmure, les yeux baissés :
- Elle est partit ? Wida, dis, elle est partit ?
Le tofu ne répond évidement pas mais cache sa tête dans le cou de l'enfant pour la rassurer et la réchauffer. Poème regarde l'enfant, ne sachant comment réagir. Puis voyant les tremblements qui parcourt la gamine, elle s'approche doucement pour ne pas l'effrayer, et lui entoure les épaules de sa cape. La jeune femme la regarde tristement et se décide à lui prendre la main pour l'entraîner doucement vers un endroit plus sûr et plus chaud. L'orage qui éclate à ce moment reflète bien ses pensées. Cette enfant n'est en rien comme Poésie, elle a de toute évidence était profondément touchée par les évènements. Ce ne sera jamais sa fille, quel que soit l'amour qu'elle lui donne, elle est bien trop traumatisée par l'abandon de sa mère. La petite fille trébuche et tombe à genou par terre. Poème la prend dans ses bras. Elle se laisse faire. Quelle importance qu'on l'emmène ? sa mère est partie et ne reviendra pas, elle le sait. Puis la dame la réchauffe, il fait bon dans ses bras. Le vent froid a disparue, elle est vraiment partit... pour toujours. L'enfant s'endort, épuisée. Poème la porte dans ses petits bras jusqu'à Bonta. Elle hésite en entendant les cri de joie et les chants qui sortent de la taverne.
"Non... Cette enfant n'a rien à faire ici, c'est de calme qu'elle à besoin."
Jette un coup d'oeil au petit tofu, toujours blottit contre la fillette.
"Elle sera mieux dans l'écurie, les dindons la réchaufferont."
Avec un soupire, Poème va installer sa nouvelle protégée dans l'écurie, lui aménagement un petit coin dans la mezzanine où elle stock habituellement la paille. Elle la couche dans un lit le plumes de pious et la couvre d'une chaude couverture fourrée de plumes de dragodindes. Puis elle va préparer de quoi la nourrir et rapporte aussi quelques graines pour le tofu affamé. Elle s'assoie enfin près de la couche et veille sur le sommeille de l'enfant.
A son réveille, les odeurs chaudes d'animaux l'entoure et la rassure. Wida vient lui donner un gentil petit coup de bec pour qu'elle se lève. Ça fait longtemps qu'elle n'est pas sortit se promener. Les derniers évènements lui reviennent douloureusement à l'esprit. Elle ferme les yeux très fort. Elle ne veut pas se souvenir. Elle repousse ces pensées sensible, dressant une barrière dans sa mémoire. Elle rejette jusqu'à son identité, les yeux toujours clos, sous le regard inquiet de Poème. Elle attrape Wida et la serre contre elle.
- N'ai pas peur petite fille, je ne te ferais aucun mal.
La voix est douce et mélodieuse, pleine de vie et d'amour. L'enfant ouvre les yeux et regarde Poème. Une larme coule sur sa joue. Personne ne lui a jamais parlé comme ça... Enfin, elle ne s'en souvient plus, en fait. La voix douce selle de façon encore plus sûr la mémoire de l'enfant. Elle ne veut plus de ce passé. Un légers sourire effleure ses lèvres fine et gercée. Il fait bon ici, ce sera ici, chez elle, avec cette dame qui a l'air si gentille. Avec cette dame qui s'inquiète pour elle, pas comme avant... Voyant le changement sur le visage de la fillette, Poème s'enhardit à lui demander d'une voix douce :
- Dis moi ma jolie, tu dois bien avoir un nom ? Comment tu t'appelles ?
La petite fille la regarde, comme si elle avait oublié quels muscles actionner pour parler. Elle la regarde longuement. Poème attend, sachant qu'il lui faudrait bien plus de patience pour apprivoiser cet enfant que pour dompter un dragodinde sauvage. Un sourire doux, un peu triste sur les lèvres, elle observe en silence. Ses cheveux noirs aussi ressemblent à ceux de Poésie, mais il ondule doucement au lieux de voler au vent. Tout son corps présente l'image d'une grande douceur entraînée par des évènements insaisissables dans la tempête, dans le nuit. Sa main tremble légèrement. Un de ses ongles est cassé et elle saigne un peu malgré les soins que la guérisseuse lui a prodigués. Caché par les vêtements secs que Poème lui a mis pour la réchauffer, une cicatrice semblant causé par la lame fine d'une dague crée une tentions dans son épaule, douloureuse. La jeune femme n'y a pas touché. Ce genre de blessures n'est pas de son ressort et elle avait déjà été soigné, rapidement, sommairement. Le visage de l'enfant s'est révélé couvert d'égratignures sans gravité, une fois lavé. Il en va de même pour tout son corps d'ailleurs mais seule la blessure à l'épaule laissera une trace. les autres ne sont que de superficiels témoignage de la vie de la petite fille, des traces reflétant les plaît de son coeur... Qui elles, ne s'effaceront pas.
- Je sais plus mon nom, j'en ai pas je crois.
Poème sursaute en entendant la voix enfantine et met un moment à se souvenir de sa question. L'enfant la regarde d'un air coupable. Elle sourit pour la rassurer et plonge les yeux dans ceux de l'enfant.
- Si tu ne sais plus ton nom, je vais t'en trouver un.
La jeune femme réfléchit quelques instants puis sourit à nouveau. Un sourire très doux, éclairant son visage rond et faisant étinceler doucement ses yeux.
- Aubaine. Ça te plaît, Aubaine ?
L'enfant sourit à son tour, elle ne sait pas si le nom lui plaît mais elle se sent aimer, elle se sent bien ici. Alors peut importe le nom. Si il lui est donné par cette femme, elle l'aimera forcement. Elle répond les yeux brillant de plaisir, une émotion qu'elle éprouve pour la première fois de sa vie :
- Oui, je m'appelle Aubaine.
Poème pris alors l'enfant dans ses bras, les larmes aux yeux.
"Si, ça peut être ma fille aussi. Bien plus que Poésie même, elle e besoin de moi."
Le temps passa encore, doucement. Aubaine fit la connaissance de sa sœur mais elles étaient si différentes qu'il n'y eu pas de réel fraternité, pas de réel entraide entre des deux enfants. Aubaine était sauvage, très attachée à Poème et effrayée par le monde extérieur. De vagues souvenirs lui revenaient de temps à autre la laissant morose. Elle les rejetait, toujours, avec acharnement. Poésie, toujours aussi espiègle, parcourait le monde sans peur, sans regrets. Et Poème prenait soin de ses filles, vivant encore et toujours pour les autres, pas pour elle même. Elle aussi avait des choses à oublier, un amour à oublier...
Avec le temps, Aubaine finit tout de même par se montrer au monde, poussée avec douceur par sa mère adoptive. D'un caractère prudent et secret, elle se était tout de même appréciée pour sa patience sans fin et sa capacité à écouter et comprendre les gens. La mignonne petite Wida aidant, elle se fit même des amis. Des amis à qui elle confiait très peu de sa vie mais des amis tout de même. | |
| | | Aubaine Historien
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| Sujet: Re: Un petit essai de biographie Dim 14 Déc 2008 - 13:07 | |
| Poème
Aube : la sainte
Une jeune femme sortie du temple puiser de l'eau. Elle plongea le seau de bois dans la rivière, éclaboussant légèrement sa robe blanche. Puis elle posa le récipient sur la berge et entrepris un petite toilette matinale, se lavant le visage et les bras.
- Tien, c'est pas la p'tite nouvelle du temple ?
Un jeune aventurier la regardait, souriant. Elle tourna vers lui des yeux gênés.
- T'en fait pas va, j'passais juste par là, j'viens pas t'chercher des noises !
Il eu un petit rire amusé devant sa gêne évidente. Puis, comme elle ne bougeait pas, il s'avança vers elle et la poussa brusquement dans l'eau. La jeune femme se débattit pour fuir le courant et leva un regard courroucé vers son bourreau. En fait de bourreau, il n'en avait pas l'air. Il riait, simple et joyeux. Elle ne put s'empêcher de rire aussi. Il ferait chaud et l'eau était agréable. Sa robe sécherait vite avec le vent et le soleil. Bon, le prêtre allé se moquer mais quelle importance ? Il comprendrait... Il l'aimait bien.
Un autre rire s'éleva des herbes. Un petit rire doux, un rire d'enfant, un rire pure de nouveau né. Les jeunes gens se tairent, écoutant. Puis, un appel. Un petit gazouillis amusé. La femme du temple sortit de l'eau et s'avança. Elle était là, couchée au milieu des fleurs, Poème.
La femme la ramena au temple et s'occupa d'elle. Elle était si mignonne, si simple, si facile à élever. Tous le monde au temple l'aimait bien cette gamine. Mais avec le temps, l'ambiance changea. La jeune femme qui avait bercé son enfance partit vers un autre temple. Un an après, tous ceux que Poème aimaient avaient quitté les lieux, alors elle partit aussi, sans regrets, découvrir le monde. L'enfance était finit, tout changeait mais après tout, c'est la vie, le monde évolue. Le nouveau prêtre était différent et les gens du temple ne s'y retrouvait plus, rien de grave.
Elle rencontra un groupe d'aventuriers qui l'accueillir parmi eux : Les vieux sages. Une fois qu'elle les eu rejoint, elle ne les quitta plus. Elle trouva aussi l'amour au détour d'un chemin. Il avait le visage d'un petit éniripsa gentil et attentif. Puis l'amour partit. C'est la vie.
Journée : la mère
Elles devinrent sa principale raison de vivre, ses filles. C'est pourtant un démon qui les lui apporta.
D'abord la petite Poésie. Sramette blanche dont rien s'entacherai la pureté.
L'Ombre. La nuit et le froid se répandait dans Bonta faisant fuir les miliciens. Il faisait jour pourtant avant qu'elle vienne, une très belle matinée même. Mais elle était arrivée avec l'obscurité des lieux les plus sombre de la cité noire. Une démone puissante et invisible, entourée de brume.
- Elle est malade, le froid sans doute. Occupe toi d'elle, je n'ai ni le temps ni la possibilité de m'en charger.
Poème s'occupa de l'enfant et l'aima comme sa fille. C'était un nouveau né et même si elle était disciple de Sram, elle était tellement pure cette petite fillette. Elle l'aida à grandir, à affirmer son caractère, pas toujours des plus agréable d'ailleurs. Mais c'est la vie de Poème que je vous conte aujourd'hui, celle de Poésie est une autre histoire bien différente.
Aubaine arriva ensuite. L'enfant perdu dans de trop grands souvenirs.
Toujours l'Ombre, elle revint. La jaune femme pensait qu'elle venait prendre des nouvelles de Poésie, qu'elle venait voir la fille qu'elle lui avait confié. Mais non. Elle laissa derrière elle une autre fillette, détruite.
- Je savais que vous reviendriez. Poésie n'est pas avec moi aujourd'hui, elle a beaucoup grandit et revendique son indépendance maintenant. Enfin, elle ne doit pas être dur à trouver pour vous je suppose.
- Je sais très bien qu'elle n'est pas là, sinon je ne serais pas venu. Ce n'est pas pour ça que je viens te voir. Puisque tu aimes tant les enfants, occupe toi aussi de ma deuxième fille.
La petite tremblait de froid et de faiblesse. Elle pleurait l'absence de cette mère qui l'abandonnait. Elle oublia, pour ne plus souffrir. Mais là encore c'est l'histoire d'une autre et je m'égare. Poème en pris soin et l'aima comme elle aimait Poésie, ses filles.
La vie continua, toujours aussi simple. Seul l'inquiétude pour les demoiselles qui grandissaient venait parfois troubler la petite fée fleurie. Mais rien de grave, là encore, elle faisait confiance à la vie.
Crépuscule : l'ingénue
- Toi ! Viens ici ! J'ai besoin de ton corps !
Une voix froide, une main ferme, aucun échappatoire et personne à appeler à l'aide. Poème fut attachée et bâillonnée par celui qui en voulait à sa vie. Tainée au fin fond de la forêt par cette nuit sans lune, effrayée, elle s'évanouie. Quand elle repris connaissance, le froid et la douleur paralysait tous ses muscles. Elle était étendue sur une pierre noire et l'homme traçait, sur son dos, des lignes qui la brûlait jusqu'à l'âme. Impossible d'ouvrir des yeux, impossible de faire le moindre geste. Poème fut prise de panique. C'est son âme qu'il enfermait, son âme qu'il celait à l'aide de rûnes. Elle sentit, impuissante, les formes se dessiner sur son dos, lui interdisant l'accès à son propre corps. Puis elle ne perçut plus rien. Elle n'avait plus accès à ses sens, incapable même de dire si elle était encore en vie.
Terreur.
- Qui es tu ? !
- Qui je suis ? Celle qui vient te prendre ta place.
- Comment ? Pourquoi ?
- Tu me fatigue avec tes questions... Tu n'avais qu'à te trouver un protecteur toi aussi, un homme à utiliser. Si tu l'avait fait tu n'en serais pas là ! Silence petite âme, je n'ai pas le temps de m'occuper de toi pour le moment, j'ai quelque chose à régler.
Silence. Elle pouvait refuser d'entendre ses pensées. Elle pouvait lui laisser voir ou lui cacher ce qu'elle faisait de son corps. Elle. Qui ?
L'éniripsette se releva, les muscles engourdit. Elle s'étira comme un chat et jeta un regard un peu triste au corps d'une sramette ensanglanté qui gisait à ses pieds. Son corps, mais elle avait plus important à faire et celui ci n'était pas si mal, somme toute. Les attraits d'un corps de femme et la taille d'un enfant naïf. Parfait. Elle sourit. L'homme la regardait d'un air inquiet. Elle aimait l'expression de son visage. Elle l'avait bien dressé celui là, il lui était entièrement soumit. Elle leva son sourire vers lui, ses yeux doux de petite fée lui donnant un un visage angélique et plein de reconnaissance.
- Merci, que serais-je devenue sans toi ? Je te doit la vie...
Elle l'embrassa, passant ses bras autour de son cou. Un baisé long et plein d'amour. Lui, la serra dans ses bras en pleurant.
"J'ai cru te perdre à jamais !" S'exclama t'il entre deux baisés.
- Moi aussi j'ai cru perdre la vie, mais je t'ai assez bien dressé pour avoir une autre chance on dirait. Tu vois petite âme, les hommes peuvent se révéler utile quand on sait les manier. Apprend, même si il est trop tard pour toi !
L'âme celée voyait tout, l'autre se moquait d'elle et l'homme qui lui avait imposé cette affreuse personne ne se doutait de rien, tout à son amour. La main de la petite fée saisit les cheveux raides et sanglant et tira, d'un coup sec et précis, d'un coup calculé et longuement préparé. la nuque se brisa immédiatement. L'homme s'écroula, mort.
- Quel gâchis, mais tu en sais trop. Avec ce nouveau corps, je pourrais recommencer une vie sans que personne ne me reconnaisse, je ne vais tout de même pas te laisser briser ce que tu as si gentiment crée. Alors meurs.
Elle enterra les corps et partit se laver, nue dans la rivière.
- Bien, voyons ce que tu peux m'apprendre, petite âme.
- Tu n'aura rien ! Je sais ce que tu es réellement, moi !
- Et qu'en feras tu ? Tu ne peux rien faire, et moi je peux tout !
L'autre plongeât dans la petite âme celée et fragile, elle pilla tout. Elle fit siens les souvenir de Poème, elle fit sien ce nom.
- Ah, quelle vie ennuyeuse tu as mené... Il va falloir changer ça. Même tes connaissances des soins n'égales pas les miennes, tu ne m'as rien appris. Quelle bêtise d'apprendre l'alchimie sans même chercher à comprendre le plus passionnant : les poisons !
Elle remit les vêtements de celle à qui elle avait volé ce corps en notant mentalement qu'il faudrait en changer. Il faisait trop... Sage. Mais en même temps, la sagesse de cette petite âme était une bonne chose pour elle. Elle aurait moins de mal à mener sa vie comme elle l'entendait derrière cette façade. Elle partit, une sourire doux et naïf aux lèvres, ramasser des fleurs.
Nuit : L'indéfinie
Le future n'est pas écrit, à nous de le construire. Même si il mène inévitablement à la nuit. Le temps et le jour de Poème défile sans qu'aucun retour en arrière ne soit possible. Après une journée douce et ensoleillé, le crépuscule vient tout gâcher... Ou tout changer du moins, la fin de la journée sera bien plus complexe que son commencement.
Pleine de nouveaux projets, Poème partit vers Astrub. Elle aimait ce nom, il lui allait si mal et si bien à la fois. Que faire maintenant ? La vie est un fil sur lequel on ne peut que avancer alors peut importe son passé, elle se construirait un avenir plaisant... ou pas. | |
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| Sujet: Re: Un petit essai de biographie Jeu 12 Fév 2009 - 3:49 | |
| Voie Lactée
Tout commença par une sombre nuit d'orage où les éclaires se déchaînaient sous une lune rouge sang. Dans une chaumière délabrée, perdue au milieu de la tourmente, une femme attendait un enfant. Son mari, un courageux iop au regard d'acier, veillait courageusement sur elle. Leur amour aurait fait basculer des montagnes, vidé des mers ou enterrer des volcans... Ou même les trois à la fois ! Avant même que le bébé ne naisse, ils le savait prédit à un grand destin, un destin qui ferait chavirer le monde. Ils savait que l'enfant serait beau et fort, l'oracle l'avait dit ! Et même si sa vie ne serait pas simple, leur petit accomplirait des prouesses digne d'un dieu.
Mais ils avaient du fuir, poursuivit par une armée entière de démons. Ces fourbes et sanguinaires truands avait entendu l'oracle et en voulaient à l'enfant. Dans leur fuite, le grand iop en avait abattue une centaine mais ils étaient très très très très nombreux. Oh, il les aurait bien tous tué mais il devait protéger sa douce femme. Les bandits s'en prenait à elle alors qu'elle était affaiblie par la grossesse, en temps normal, elle était pourtant aussi puissante et sans peur que son époux... Et les lâches le savaient. Le courageux couple pris donc la fuite au milieu de la tempête. Le vent les glaçait jusqu'aux os mais ils continuaient leur route, tel des héros en temps de guerre. La foudre s'abattit à quelques pas d'eux alors qu'ils couraient sous une pluie battante. Un arbre en feu tomba sur leur chemin. Une meute de loups enragés s'élança à leur poursuite. Mais rien ne les fit renoncer. Ils couraient, y mettant toutes leurs forces pour sauver l'enfant à naître. Le grand iop porta sa femme sur les derniers kilomètres et la déposa, à bout de souffle, dans une chaumière abandonnée. Il alluma un feu, laissant son épouse se reposer, puis ils s'endormirent le ventre vide.
Les brakmariens les attaquaient pendant la nuit, ne leur laissant aucune chance de se défendre et de prouver leur immense valeur. C'est dans les flammes et le sang que l'enfant fut arraché au ventre maternel. Le chef des démons trancha la gorge de sa mère alors que les autres retenaient à grande peine le père, mortellement blessé. Il sortit le nouveau né d'un coup d'épée et poussa un hurlement de victoire. L'enfant pris son premier souffle, avalant la fumée et la pluie. Son cri fit trembler les combattants et insuffla un espoir nouveau à son père. Il se releva, reprenant le cri du bébé et se jeta dans la mêlée. Les voleurs tombaient les uns après les autres sous l'épée tranchante du iop déchaîné. Puis, une poutre enflammée tomba sur le grand chevalier dans un atroce fracas, envoyant des étincelles de lumière emplir la nuit. L'homme hurla en mourant, faisant fuir par ce cri les démons encore debout. L'enfant tomba dans une flaque de boue, encore nu et sanglant. Il y resta toute la nuit, baignant dans l'eau glacée. Ce baptême forcé fit prendre tout son sens à la prophétie. L'enfant deviendrai la plus grand des guerriers, le plus puissant des combattants ! C'est bien pour cela d'ailleurs que les brakmariens le voulait ! Le sang qui coulait dans ces veines n'était pas celui d'un couard ! Nouveau né venu au monde dans les pires conditions qui soient, il ne pouvait pas mourir avant de se révélé au monde.
Heureusement qu'il ne pouvait pas mourir parce que l'eau été froide, et la grêle qui s'était mis à tomber n'arrangeait pas les choses. Sans compter le feu qui s'étendait autour du bébé sans trop s'en approcher cependant. L'enfant fut recueilli et élevé par une louve au fond de la forêt. Les brigands cherchaient en vain sa trace des années durant mais l'animal qui veillait sur lui semblait envoyé par un dieu. Elle le cachait dans les bois, se déplaçant bien souvent. Le petit vécu par le lait de la louve et très vite, pas les fruits de sa chasse.
Pourtant les démons le retrouvaient... La louve fut tué en essayant de le défendre contre une armée encore plus nombreuse que celle qui avait attaqué ses parents. Et le maître de la cité noire s'avança vers l'enfant, triomphant. Il posa son regard dur et froid sur le petit être et fit une grimace de dépit. Tournant les talons, il s'en repartit en boudant avec son armée. C'était une charmante petite fille à la stature plutôt fragile et qui ne semblait pas en très bonne santé. Voie Lactée avait froid toute seule dans la forêt et son destin semblait, tout compte fait, des plus banale. Après un gazouillis de surprise, elle se dirigea d'une démarche incertaine vers l'orphelinat.
[Et voilà, c'est partit pour le lancement de l'orphelinat. Je vais pas les laisser s'amuser sans moi tout de même ! Une charmante guilde dont la principale et unique condition d'entrée est de ne plus avoir ses parents. Pour toute demande de meurtre, contactez Andaine !] | |
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| Sujet: Sourire Lun 16 Fév 2009 - 15:12 | |
| Sourire
Xélor, du haut de sa montagne, se préparait à créer une nouvelle disciple. Il restait concentré sur sa tache, l'enfant devait être à même d'accomplir une difficile mission. Elle serait démone de très haut rang, maîtriserai tous les éléments et posséderai même une parcelle de son infinie sagesse. Calme et patient, il prenait le temps de définir chaque trait de la fillette, chaque muscle, chaque pensée. Il avait le temps, lui, maître des sabliers. La demoiselle se construisait dans le regard de son dieu, couverte de bandelettes sombres, mystérieuse et sacrée. Les tissus déchiquetés qui l'entouraient ne laissait rien paraître de sa physionomie. Elle ne serait belle qu'aux yeux de Xélor. Un regard d'acier, effrayant, vint fignoler cette être unique, cette œuvre d'art. Et... Sram arriva dans un grand éclat de rire.
- Regarde ! Regarde ce que j'envoie vers Bonta ! Viens ! Voyons ce qu'Eniripsa va faire de tout ces preux chevaliers !
Dans un soupire résigné, Xélor tourna les yeux vers la marrais brakmarienne. Les stupides guerriers de la cité noir s'élançaient vaillamment sous les harangues de leurs dieux. Jusque là, rien de bien surprenant, dérangé dans une tache importante pour ça ?
- Regarde mieux bon sang ! Devant !
Ah oui... L'avant garde piouesque, là... Xélor éclata de rire à son tour. Un rire qui enflamma le temps et lança bien trop tôt l'oeuvre qu'il créait dans le monde des douze. Le grand maître des temps regarda la créature qui venait des'étaler dans la cité neutre avec la grâce d'un chacha jeté à la mer.
"Raté... Bon, recommençons..."
Eniripsa, toujours compatissant, sa pencha vers la petite xélorette.
- Bonjour fillette. Et bien, ton destin ne sera peut être pas si glorieux finalement. Tu es un échec et vu ce que tu aurais du être, j'en suis soulagé. Prend ce nom petite, pour l'amusement dont tu es née, Sourire.
D'un air joyeux, éniripsa repartit sans plus s'occuper de la gamine surprise qui venait de tomber. Sourire se releva. De la sombre créature que Xélor avait voulu crée, il ne restait qu'un œil d'acier... L'autre était d'un beau bleu turquoise. Les bandelettes sensées entourer la femme du temps étaient réduites à de fin filaments de tissus voletant autour de son corps. Ses fin cheveux blancs n'avait rien d'effrayant non plus, fille d'une mauvaise blague, elle se releva en souriant.
Sourire marchait dans l'herbe maintenant. Sortit de la ville où tous le monde la croyait folle, elle se dirigeait vers les arbres aperçut au loin. Elle s'assit dans leur ombre. Les fine bandelettes dansaient autour d'elle plutôt que de la recouvrir. Deux bandes blanches, plus large, la cachaient partiellement. Ses doigt dessinaient des motifs dans le vent. des trainées de tissus suivaient ses mains. Une forme apparaissait sous le regard surpris de la fillette. Blanche, fluide, portée par le vent, magie pure et sans maitrise. les fils tournaillaient, de plus en plus rapide, figure envoutante, captivante. l'œil de métal s'enflamma d'une lueur dorée alors que Sourire restée immobile, envoutée par la danse.
Elle ferma les yeux et sourit...
Trempée jusqu'aux os en quelques secondes seulement, la petite femme se releva sous la pluie battante. Plus de soleil, plus d'arbres, plus d'ombres. Elle parcourut le nouveau paysage qui s'offrait à elle d'un regard calme, attristée par l'atmosphère oppressante.
- De la pluie maintenant ?
Un soupire, un regard triste. Bandelettes lourdement affalées sur ses épaules, une lanière de tissus cachant son œil de fer. Un murmure.
- Je ne sent plus le vent...
Sourire marche dans le désert. l'eau du ciel alourdit son corps. Elle tombe et s'écorche la main sur une pierre tranchante. Pas de chance, jamais, mais le sourire, toujours. C'est son nom, la joie revient dans son regard, sur ses lèvres. Elle se met à courir, riant, seule sous les trombes d'eau.
Un village en vue, enfin. Elle entre et s'abrite contre l'épaisse muraille. Les pierres rugueuses lui blessent le dos mais devant elle, le ciel pleure. L'eau s'écoule entre les pierres grises, entassées, bien ajustées, solides. Elle regarde les habitations derrière ce rideau aqueux.
[La suite bientôt...] | |
| | | Aubaine Historien
Nombre de messages : 204 Age : 31 Localisation : Devant une immeeeeeense marmite qui sent très bon. Date d'inscription : 13/11/2008
| Sujet: Absence Mar 24 Fév 2009 - 3:44 | |
| AbsenceDans la nuit noire une enfant s'entrainait. immobile, concentrée, elle écoutait la nuit, elle apprenait à en faire partie. Mâchoire crispée, yeux clos, ongles planté dans la paume de ses petite mains, elle était plongée en elle même, inconsciente du froid extérieur. Ses bras se levèrent vers le ciel, doucement, puis se rabaissèrent d'un même mouvement fluide. Comme une danse, la fillette se mouvait dans la nuit. Elle en devait guerre avoir plus de sept ans et déjà, ses gestes évoquaient la longue réflexion d'un adulte accomplit. Elle exécutait patiemment les exercices imposés, les yeux clos, connaissant parfaitement cet endroit où elle passait le plus clair de son temps.
La dague se planta dans son omoplate. Elle hurla de douleur, cri déchirant le clame de la nuit. Le sang, déjà, commençait à couler le long de son dos. Entre deux spasmes de douleur, l'enfant arracha l'arme d'une main tremblante et plaqua ses doigts sur la blessure. Elle resta là, pleurant en silence, à genoux sur le sol alors que la lumière sordide de la lune faisait apparaitre de multiple cicatrises sur son corps encore si petit.- Combien de fois faudra il te le dire ! Le danger peut être partout ! Ne t'enferme JAMAIS en toi même ou tu n'attendra jamais l'âge de montrer ce que tu sais faire !La voix brutale de son maître la fit tressaillir. Il avait raison, elle avait désobéit et méritait la punition reçut. Elle ne devait pas se plaindre. Elle devait faire la fierté de sa famille ou mourir en essayant... Comme son grand frère, il n'avait pas résister à l'entrainement. Mais justement, sa famille avait besoin d'elle ! Elle était leur seul enfant à présent et c'est par elle que la lignée devrait se perpétuée ! Elle ne pouvait pas se permettre d'être faible. Ses petits doigts appuyèrent rageusement sur la plaie, lui arrachant un gémissement de douleur, mais elle releva les yeux, fit cesser ses larmes et tourna la tête vers son bourreau.- Ça n'arrivera plus, maître.La détermination qui brillait dans ses yeux semblait si déplacée sur ce visage juvénile. Des cheveux noirs entouraient un visage fin et pâle dont le regard sombre vieillissait les traits. Ses joue étaient encore rondes et pleines, rougit par la souffrance, et ses lèvres serrées étaient bien celles d'une enfant. Et pourtant une deuxième dague se planta dans son épaule. Nouveau cri dans la nuit, nouvelle larmes qu'elle en peut retenir. Et pourtant il faut bien l'enlever, sinon c'est la mort... Elle l'arrache, la sang coule, elle tombe. Plus rien, silence et calme du coma profond.----- Réveil douloureux, reprise de l'entrainement avec plus de prudence. Le maître est content, son élève apprend. Les blessures guérissent, les cicatrices reste et le temps passe. Une journée de plus, une semaine, un mois, un an, plusieurs années... Toujours la douleur, mais le corps s'habitue à souffrir et l'enfant survit. L'enfant ? l'a elle jamais été ? Elle est une arme maintenant, bien plus acérée que toutes les dagues qui l'avaient attend. Une arme forgée par la souffrance te faite pour tuer. Une arme prudente que plus aucune dagues ne frappaient. Elle était la nuit, le silence et l'ombre. Assassin."A toi de jouer, petite." murmura Sonèbran.Pas de réponse, agir seulement. Absence s'élança, chasseuse, vers sa proie. Qu'importe les grand yeux bleu du petit, qu'importe son sourire et les éclat joyeux de sa voix. Il était sa cible, et la dague fusa. Pas même un cri, rien, juste le silence dans la nuit. Un regard froid, elle vérifie la mort du bout des doigts et revient vers son maître. Ils repartent comme ils sont venu, ombres dans le froid, caché entre les arbres, invisibles. Non, elle ne pleurera pas, c'est faiblesse et surtout, son maître est à coté, elle sait qu'il la surveille. Non, si elle pleure c'est la mort, comme l'enfant aux yeux bleus, si elle pleure c'est une faille, si elle pleure elle ne mérite pas de vivre, elle ne mérite pas la place d'honneur qu'on lui a laissé. Assassin et seule héritière de cette ancienne et puissante famille. On lui laisse la fortune et les espoirs de reprendre les droits que ses parents ont perdu par négligence. C'est pour cela qu'on lui offre le meilleur entrainement, le plus dur, mais le plus juste aussi ! ... Mais le rire de l'enfant hante son cœur et ses nuit. ----- "Est il vraiment dangereux ? Si jeune..." laisse échapper Absence, d'une voix presque inaudible.- Les petits deviennent grands. Voit ce que tu étais et ce que tu es devenu. Qui aurait cru qu'une fillette si chétive donnerait une assassin aux Ombre ? Il te reste bien sûr encore bien des choses à apprendre avant que tu ne te passe de moi.Ses mots, murmurés pour lui donner du courage, la glacèrent au plus profond de son âme. Peut être valait il mieux en effet que cette petite tête blonde meure avant de devenir ce à quoi son destin le mènerait. Il était du même bois, sombre, dur, sans pitié. Il serait assassin lui aussi mais aussi son adversaire, il tenterai de la tuer... plus tard. Mais là, il riait, comme l'enfant aux yeux bleus et il courait, plein de vie dans l'herbe à un âge ou elle même subissait déjà la morsure du fouet. Peut être que... Non, son devoir avant tout. Obéir aux ordres de son grand père, appliquer pour apprendre à commander. C'est la meilleur école, son maître en était persuadé.
Ombre dans les herbes, rampant, elle s'approchait, dague à la main, prête à frapper. Sifflement, un rayon de soleil de refléta sur le lame qui s'envolait. Éblouit, elle crispa les yeux quand le hurlement retentit. Elle n'avait pas le temps ! Elle devait finir le travail avant tout ! Bondissant sur l'enfant, une brève torsion du cou et plus rien. Le corps sans vie tomba à ses pieds, doucement, il ne souffrait plus. Les adultes relevèrent vers elle des yeux effarés, elle était découverte, elle devait mourir ou les tuer. Vive, agile, si bien entrainée, elle leva les mains vers eux, concentrée. La nuit tournoya, plus de soleil, nuage sombre, éclipse au milieu de l'été. Elle pris une grande inspiration, elle était dans son élément. Une course rapide eu raison des parents éplorés. Elle arracha les médailles à leur cou et pris celle de l'enfant aussi. Sa main resta un instant au dessus de la chevelure blonde mais il fallait partir. S'enfuir ou mourir, quelle différence au fond ? En outil bien réglé, elle fila rejoindre les murs de sa famille.
La cave était sombre, tout son corps douloureux, mais ne l'avait elle pas mérité ? Plus que sa vie c'est la subsistance de la famille, son honneur et sa sécurité qu'elle avait menacé. Les yeux clos, couchée, en sang, sur la pierre froide, elle écoutait le petite tête blonde hurler sans cesse dans sa mémoire, se mêlant au rire froid, mort, de l'enfant aux yeux bleus.----- Le temps était venu de se libérer. Elle n'avait plus rien à apprendre et il le savait. D'un bond, Absence était sur son maître et la dague lui trancha la gorge. Il ne l'avait pas vu venir, preuve qu'elle était meilleur que lui. Libérée de ses entraves, pas une larme pour celui qui l'avait élevé, ou plutôt dessé. Son regard était sombre et dur, regardant l'assassin qui gissait à ses pieds. Elle avait appris à ne plus les écouter ces crient que ses victimes poussaient dans le silence de la mort, seul l'enfant aux yeux bleus et la petite tête blonde peuplaient encore ses songes. Elle les gardait dans son coeur, amour macabre pour des petits qui ne riraient plus jamais. Mais de toute son âme, elle se raccrochait à ce reste d'humanité. Cependant, en regardant son maître trainer dans la poussière, elle ne ressentait qu'un vent de victoire et de liberté.- Bien, tu prends sa place alors, tien ! Et ne laisse pas ce cadavre puant dans la cours !La voix dur de son grand père la sortit de sa rêverie juste à temps pour attraper le médaillon jeté comme un os à un chien. Humblement, elle baissa les yeux et mit le bijoux à son cou puis elle traina le corps sur le sol et partit l'enterrer là où personne ne viendrait jamais se recueillir. Elle s'agenouilla sur le tas de terre, mais ce n'est pas Sonèbran qu'elle pleurait. Les larmes retenuent s'écoulaient enfin, après tant d'années, dans des spasmes de douleurs. Gemissant sur la tombe, elle pleura pour l'enfant aux yeux bleus qui n'avait pas vu la mort venir et pour cette petite tête blonde dont le cri refusait de se taire dans l'oublie.
Le lendemain, le vieille homme la lança dans la mission qui était la sienne depuis sa naissance. Détruire les familles, reprendre le pouvoir. Elle partit sans un mot vers le monde des douze, sans un regret, vide. Une aura de douleur flottait autour d'elle mais son coeur était froid, pret à tuer comme on le lui avait si bien enseigné. Un pied décidé se posa pour la première fois sur le sol de brakmar. Ils paieraient pour les deux enfants, pour ses enfants... | |
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