[Départ] Yariafu

Seule dans la pénombre, Yariafu regardait le Royaume avec nostalgie. Elle tenait une torche, dont la flamme s'élevait dans la nuit, éclairant suffisamment pour que l'on devine les larmes qui coulait sur ses joues. Elle ne les essuya pas. Ses larmes étaient justes, elle n'avait pas à en avoir honte, le Royaume de Jade, depuis son enfance, avait été son refuge, sa maison, et les Jadiens sa famille. Elle lui avait tout donné, et ne demandait rien en retour. Elle avait été heureuse, et c'est tout ce qui comptait.

Mais aujourd'hui, elle partait. Pourquoi? Ce n'était pas la bonne question. Pour qui? Non plus. Que s'est-il passé? Non. Elle partait, c'était tout. La seule vérité à accepter. Elle partait et ne reviendrais plus. Elle partait, les larmes aux yeux, le coeur déchiré, parce que son destin le lui ordonnait, et qu'elle ne pouvait pas s'y soustraire.

Elle ne laissa derrière elle qu'une ultime lettre. Soigneusement clouée sur la porte de l'enclos, on pouvait y lire:

Citation :

Au royaume de Jade:
Je suis partie, cette nuit, et je ne reviendrais pas. Je vous demande de me laisser partir en paix, car je suis seule fautive et, bien ma peine soit lourde, il m'appartient de m'en acquitter. J'ai brisé quelque chose de trop précieux, et je sais que mon départ n'aidera pas à le reconstruire. C'est pourquoi, je vous demande de m'oublier.
Vous pourrez me contacter, mais je ne vous répondrais pas.
Mon dernier souhait est que vous preniez soin du bouftou rose.
Adieux, amis que j'ai aimé, adieux, amis que je n'oublierais.

Yariafu.

Et Yariafu tourna le dos à la taverne, poussa les lourdes portes du Royaume et disparut.
Là où, quelques minutes plus tôt, elle se ressassait tout ses souvenirs, comme pour leur faire à eux aussi un adieu silencieux, était tombé au sol un petit écusson. Sur le fond vert du blason se dessinait une croix noire.


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[HRP] Je ne vous expliquerais pas pourquoi. Certains d'entre vous l'ont peut-être deviné, et je leur permet d'en parler aux autres s'ils en ont besoin où envi.
Je suis seule responsable de ce départ, et je ne vous demande pas de me pardonner.
Vous pouvez m'insulter, vous pouvez me supplier, mais rien ne me fera revenir.
Je vous en prie, ne vous laissez pas abattre par mon départ, et continuez votre chemin comme vous l'avez toujours fait. Courage.
C'est dur pour moi, alors, je vous le demande: laissez-moi partir. [/HRP]